Michel 54 ans, Estelle 22 ans, Lucie 37 ans, Loïc 43 ans … leur point commun : être passé.e de la dépendance affective à l’Amour de Soi ! … pour mieux aimer l’Autre.
Qu’entend-on par Amour de Soi ?
Pourquoi devient-on dépendant.e affectif.ve ?
Reconnaître la dépendance affective.
Se libérer de la dépendance affective.
Se faire accompagner vers l’autonomie affective.
Qu’entend-on par Amour de Soi ?
L’amour de soi, c’est cette capacité à ressentir pour soi-même le même émerveillement que celui que l’on peut éprouver quand on tombe amoureux de quelqu’un. Ce quelque chose d’inexplicable, d’intense, de magique. C’est reconnaître que l’on a EN SOi la même beauté que celle que l’on perçoit chez celui/celle que l’on aime. C’est admettre que l’on mérite – et que l’on est capable ! – de s’occuper soi-même de son propre bien-être. Seul.e. Sans l’apport de notre entourage.
Pourquoi devient-on dépendant.e affectif.ve ? 
Citation de Lise Bourbeau, Les 5 Blessures qui empêchent d’être soi-même : « Nous devenons dépendants affectifs lorsque nous souffrons de carence affective, et nous souffrons de carence affective lorsque nous ne nous aimons pas assez. Nous recherchons donc l’amour des autres pour arriver à nous convaincre que nous sommes aimables. »
Le plus souvent, cette dépendance nait pendant l’enfance, parce qu’on a eu le sentiment d’avoir manqué d’amour. Un enfant, pour grandir sainement et construire l’image qu’il a de lui-même, se regarde dans les yeux de ses parents, dans les gestes et les comportements de ceux qui l’entourent. S’il attend un certain type de marques d’amour et que ses parents lui en donnent d’autres, il ne les reconnaîtra pas et se sentira en manque d’amour. C’est donc un ressenti propre, qui peut être totalement différent de ce que les parents ont vécu de leur côté.
Les expériences amoureuses ou amicales qu’il/elle vivra ensuite, peuvent réveiller ce sentiment de manque et réouvrir la blessure. On peut très bien vivre des années sans se rendre compte de sa dépendance affective, lorsque l’on vit dans un environnement qui comble ces manques. Et puis un jour, souffrir dans une relation et se rendre compte à ce moment-là de notre carence profonde.
Reconnaitre la dépendance affective
La dépendance affective se rencontre dans tous types de relation : en couple, en amitié, avec ses parents, avec ses enfants, avec ses collègues de travail, ses supérieurs hiérarchiques … Pour se définir comme dépendant.e affectif.ve, il faut se reconnaître, de manière significative et handicapante, dans plusieurs critères de cette liste :
- Avoir constamment besoin de preuves de la part de son/sa partenaire sur l’amour qu’il/elle lui porte (textos, cadeaux, « je t’aime » à répétition, présence…).
- Être jaloux.se, alors que la relation est saine. Être possessif.ve.
- Avoir besoin de l’approbation, des conseils et du réconfort des autres pour toute action, toute prise de décision.
- Avoir du mal à mener des activités seul.e, juste pour son propre plaisir.
- Se sentir spontanément responsable de ce qui ne va pas (dans le domaine privé ou professionnel).
- Satisfaire les besoins des autres avant même qu’ils en fassent la demande, et oublier ses propres besoins.
- Être incapable de dire non, de poser et de défendre ses limites personnelles (voire même de les connaitre !).
- Craindre et éviter tout conflit, même minime, avec son interlocuteur.
- Compter sur les autres (conjoint.e, famille, amis) pour assumer les responsabilités dans les domaines importants de sa vie (revenus, gestion administrative, santé, organisation domestique…).
- Se sentir anxieux.se ou complètement perdu.e à la simple pensée d’être seul.e.
Un.e célibataire dépendant.e affectif.ve va rêver du couple idéal, mais d’un tel idéal qu’il ne pourra jamais trouver le/la partenaire capable de répondre à ce schéma. Il/elle sera toujours déçu.e et verra ses relations finir en échec.
Se libérer de la dépendance affective
Bonne nouvelle ! Oui, on peut sortir de cette dépendance affective !
C’est une véritable rééducation, mais qui vaut son pesant, car aimer librement est la fin des souffrances quotidiennes. Alors comment s’y prendre ?
- Reconnaître que l’on est en dépendance affective : s’observer dans ses moments de souffrance, reconnaître les signes et les attitudes de la dépendance dans ses propres réactions et ressentis.
- Accepter que l’on est dépendant.e affectif.ve : sans se culpabiliser, sans se rabaisser, sans s’en vouloir. « J’ai de dépendance affective pour le moment. »
- Comprendre que cette attitude a été un moyen de défense pour survivre dans un certain environnement, et qu’elle a eu son utilité = être indulgent.e et reconnaissant.e envers la partie de nous qui a mis en place cette protection.
- Réaliser que l’on est maintenant capable de s’occuper soi-même de soi, et donc d’agir/réagir différemment, et surtout que cela nous sera bien plus confortable et agréable.
- S’aimer soi : on sort de cette dépendance affective en apprenant à s’aimer soi-même.
Développer l’Amour de Soi
Il y a trois paliers : la confiance en soi, l’estime de soi et l’amour de soi. La confiance en soi s’acquière par l’expérience qui nous prouve que l’on est capable de faire telle ou telle chose ; l’estime de soi touche à la valeur que l’on s’octroie par rapport aux autres ; l’amour de soi, plus profond, tient à l’acceptation que je mérite l’amour, sans condition. Alors, comment s’y prendre ?
Concevoir qu’il existe différentes manières d’aimer et les découvrir chez l’autre (Gary Chapman : Les 5 langages de l’amour). Pour, dans un premier temps, trouver les preuves d’amour dont on a besoin et rassurer l’enfant en nous qui a un manque.
- Devenir son propre parent : accompagner l’enfant blessé, l’écouter dans ses doléances, lui offrir toute notre attention.
- Apprendre à se connaître soi : se demander quelles sont mes propres envies à moi, et s’offrir des plaisirs : un cinéma seul.e, une sortie à vélo, cuisiner pour soi…, pour se rendre compte qu’on est parfaitement capable de se donner soi-même de quoi se ressourcer.
- Se redécouvrir pour s’aimer soi : procéder inversement de ce que l’on fait d’ordinaire, c’est-à-dire chercher les failles chez les personnes que l’on admire pour se rendre compte qu’on en a tous (et ainsi mieux accepter les siennes) ; ET chercher les qualités en soi pour se prouver qu’on en a tous… même soi !
- Oser prendre de la distance : une fois ces bases consolidées, expérimenter pas-à-pas la distance avec celle/celui que l’on aime : attendre 10 minutes supplémentaires avant de demander des nouvelles ; rester une heure de plus seul.e avant d’aller en compagnie, … comme lorsque l’on apprend à nager et que l’on s’éloigne tout doucement du rebord de la piscine.
- Comprendre ce qu’on y gagne : la liberté et moins de souffrance ; un meilleur épanouissement de soi ; de nouvelles portes qui s’ouvrent sur des expériences et relations plus épanouissantes.
- et donc apprendre l’instant présent et ses merveilles pour apprécier ces moments seul.e. Découvrir tout ce que l’on peut vivre d’autre, de plus, d’enrichissant, dans cette nouvelle situation : être seul.e avec soi-même et s’y sentir bien !
Un accompagnement, pour quoi faire ?
Il est parfois nécessaire de se faire accompagner dans cette démarche, comme on choisirait de prendre des cours de natation pour réussir à s’éloigner du bord de la piscine et gagner en liberté pour évoluer dans les « grandes eaux ». Au cours des séances, la sophrologie vous permet de prendre du recul par rapport à vos ressentis émotionnels, pour distinguer l’adulte en vous, et l’enfant dépendant. En créant une dissociation entre ces deux parties, vous serez à même de pouvoir écouter, soigner, rassurer … et aimer cet enfant intérieur.
La sophrologie permet aussi de reprendre la maitrise de son état émotionnel pour éviter de se laisser envahir par celui-ci, et ainsi garder une vision lucide, des idées claires, et adopter des attitudes plus raisonnées et constructives pour soi.
En état de conscience modifié, il s’agira également de faire remonter au premier plan vos qualités, vos ressources, vos réussites pour valoriser votre image de vous-même, de redorer votre estime de vous.
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Pour réécouter l’émission Les Experts avec Karine Rose et Serge Carbonell, du 14 février 2020 : France Bleue Pays de Savoie.
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